Varanus exanthematicus
Maintenance d'un varan des savanes (Varanus exanthematicus)
L'espèce: Il s'agit d'une espèce courante en terrariophilie, qui est souvent recommandé pour débuter avec les varans. Cependant, vu sa taille, son régime alimentaire et la puissance de sa machoire, je ne le conseille pour des personnes sachant à quoi ils s'engagent... Certains individus peuvent atteindre une taille 1,20 mètres dont la moitié de longueur de queue. La coloration principale est le gris, parsemée d'ocelles plus claires. Dans la nature, on le retrouve sur une large bande subsaharienne, majotritairement dans des prairies avec de hautes herbes et des buissons.
Le terrarium: La première année, un terrarium de 150*60*60 centimètres conviendra parfaitement. Par la suite, le varan sera placé dans un terrarium d'au moins 180*90*50 centimètres. Concernant le substrat, un mélange de terre et de sable sera idéal. Une bonne couche de substrat (au moins 10 centimètres) pourra être apprécié par certains individus (création de terriers) mais je n'ai jamais vu un des miens s'y intéresser. On peut également utiliser des éclats de coco ou de bois. Pour ce qui est du décor, des écorces et des troncs seront appréciés. Un bassin d'eau sera également disposé dans le terrarium, les miens aiment s'y baigner et y faire les déjections.
La température/lumière/hygrométrie: Une température ambiante de 35°C dans la zone chaude et de 25°C dans la zone froide est a établir dans le terrarium. En terme de températures de surface (détecté par un thermomètre infra-rouge), un point chaud approximant les 60°C est conseillé pour permettre une bonne digestion des proies. Le point le plus froid du terrarium, par exemple dans son terrier, avoisinera les 20°C. Une température comprise entre 20°C et 25°C la nuit (soit la température ambiante de la pièce où se trouve le terrarium. Ces températures sont obtenus par une ou plusieurs lampes à vapeur de mercure ou des lampes à vapeur mixte (mercure/sodium). Ces animaux doivent avoir la possibilité de s'exposer à de fortes doses d'UV, comme dans son habitat naturel. On obtient cela par des lampes à vapeur de mercure ou à vapeur de mercure et de sodium (type Solar Raptor ou Bright Sun).Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette espèce ne vit pas dans un environnement désertique mais dans la « savane », dans des zones qui durant une période de l'année subit de fortes pluies (qui assure une humidité du sol sur une longue période). En captivité on s'assure donc qu'une partie du sol soit humidifier régulièrement (une fois tous les quinze jours dans mon cas).
La nourriture: Contrairement à ce qui est parfois lu, il s'agit d'un insectivore strict dans la nature. Les seuls vertébrés consommés de manière régulière sont les amphibiens. En captivité, je m'efforce donc de nourrir ce varan d'insectes variés : grillons, criquets, blattes, vers de farine mais aussi de cuisse de grenouilles et de jeunes rongeurs (pour compenser d'éventuelles carences). Pour un juvénile, je nourris tous les jours/tous les deux jours. Pour un adulte, un repas est donné une fois par semaine. Toutes les proies sont saupoudrées de calcium. Tous les quinze jours, les proies sont saupoudrées de vitamine D3.
Reproduction:On trouve très peu de varan des savanes nés en captivité. Il faut en effet avoir les installations adéquates pour deux individus adultes (ce qui est assez énorme), en bonne santé et qui se supportent mutuellement. La ponte (15 à 50 œufs) intervient environ trois semaines après l'accouplement. Il faut ensuite récupérer les œufs et les incuber à une température de 29°C. L'incubation à cette température dure environ 5 mois.
Legislation :
Cette espèce est en annexe IIB de la Convention de Washinghton. Il faut donc les identifier et les inscrire sur le site de l'IFAP. De plus, il est bon de rappeler qu'une espèce telle que celle-ci n'a aucune place dans la nature en métropole, il ne faut donc jamais relacher un individu dans la nature.